SANG ET MIEL

Les souvenirs m’inondent. Devant moi, éparpillées, reposent des feuilles de papier blanches. Je regarde des jeux de lumières dansant dans ma chambre et je vois, j’aperçois en eux tout un passé, toute une vie. Mon passé. Ma vie. L’incroyable clarté d’un temps disparu et oublié m’aveugle. Je ferme les yeux. Quelque chose en moi se brise. Des souvenirs, des visages, des paroles… depuis longtemps oubliés, relégués dans un coin sombre et éloigné de ma conscience se ravivent. Je les sens, je les entends, je peux les toucher, tellement ils sont près de moi, en moi. Je les aime… je les hais. J’ai toujours détesté ces sentiments ambigus que l’Est m’i...